Quatuor rock parisien qui chante en anglais, Please vient de sortir son premier EP. “Time To Spare” rend un hommage réussi aux grandes figures rock des années 1970 sans pour autant oublier d'être parfaitement actuel : c’est notre sortie de la semaine.
"Time To Spare" est une collection de cinq titres et autant de pépites dont les irrésistibles mélodies et jeux harmoniques subtils et séduisants n’auraient pas déçu le plus célèbre des quatuors.
Les arrangements enjoués qui feraient de "Time To Spare" la bande-son parfaite d’un pique nique au soleil contrastent avec l’aspect mélancolique de l'écriture. C’est un disque qui parle d’amour avec réalisme, maturité et une maîtrise mélodique et poétique de la langue de Shakespeare qui nous ferait douter de la nationalité de ces membres.
Afin d’en savoir plus sur ce groupe français qui monte, nous leur avons demandé de nous en dire un peu plus sur cet EP dont on ne pense pas se lasser de sitôt.
"Time To Spare"
Pouvez-vous présenter le groupe ?
Nous jouons tous les quatre – Dylan, Louis, Gabriel et Aristide – depuis notre tendre adolescence. Au fil des années, plusieurs projets et donc plusieurs noms se sont succédé avant que des détours prolongés en Australie, au Népal et en Norvège ne nous séparent. Nous nous sommes retrouvés à 21 ans avec l’envie de construire un son plus organique, qui trouverait ses influences dans les 70’s : All Things Must Pass, Stagefright, ou encore Crime Of The Century... autant d’albums qui font la sève de Please. Nos morceaux, que nous composons souvent à partir de paroles, portent également la marque d’une nouvelle scène indie-rock dont The Lemon Twigs, Foxygen et Drugdealer sont les plus fervents représentants.
Parlez-nous un peu de Time To Spare
Nous avons enregistré Time To Spare à l’été 2019 dans la maison de campagne de la famille de Louis. À cet époque, Corona n’était encore qu’une marque de bière et notre seule priorité était d’échapper à la canicule parisienne. Alors nous avons fait comme tout le monde en cette période de l’année : nous nous sommes barricadés trois longues semaines en Basse-Normandie avec 500 kilos de matos dans l’espoir d’exhumer le rock des années 70 en tapant sur des congas. Une expérience fructueuse puisque nous avons finalement accouché de 5 morceaux qui respirent la défaite sentimentale. À refaire.
Parlez-nous d'un titre en particulier
À propos de notre morceau Of Our Own, nous l’avions d’abord imaginé comme un piano/voix, mais nous avons fini par y incorporer d’autres éléments pour étoffer ce cri du cœur. C’est une mélodie douce-amère qui progresse et rend cette impression qu’une rupture amoureuse peut réserver autre chose que du chagrin.
Ça veut dire quoi pour vous être artiste indépendant ?
Être artiste indépendant c’est pouvoir revendiquer son œuvre de sa composition à sa sortie.
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