Philippe Prohom, ce sont quatre albums, un live, un EP, des clips, de la scène, beaucoup de scènes, de la transmission, de la formation d’artistes, quelques singles qui tournent en radio et puis un chemin de Compostelle en vidéo. Depuis le succès de « Ca oublie d’aimer » en 2002, un titre blue line, au croisement du trip hop et de la chanson, Philippe marche, contemple et cherche à s’approcher au plus près de ses émotions. Oublier le cérébral pour toucher le cœur.
Il a sorti récemment son album « Brille » et nous voulions vous partager cette petite merveille. Ce n'est pas tout...nous avons également eu la chance d'en parler avec Philippe !
Photo par Anne Rivière.
Le dernier album date de 2012-2013, pourquoi cette longue attente pour publier l'album « Brille » ?
Après mon dernier album « Un monde pour soi », datant de 2012, défendu sur scène jusqu'en 2014, j'ai composé et écrit la plupart des chansons de « Brille ». Des événements marquants de ma vie ont fait que mon intérêt s'est porté sur d'autres activités : une marche de Compostelle, en 2015, la décision d'assumer totalement ma mission de faire des soins en énergétique et magnétisme, puis la fin du chemin de Compostelle, avec les 1000 km de la partie espagnole en 2017. S'en est suivi aussi une période de recherches personnelles qui m'ont porté jusqu'en 2019. C'est à partir de là que j'ai recommencé à dédier mon temps à la création, et voyant les chansons arriver en grand nombre, j'ai décidé de rattraper le temps perdu en sortant tout ce que j'avais à sortir. J'ai donc commencé par ces chansons, toujours aussi fondamentales et indispensables pour moi, car elles me ressemblent plus que jamais aujourd'hui. S'en suivra d'autres albums, qui sont déjà en préparation.
Un titre de Prohom était dans la playlist "Génération Rock Français" de Spotify. Est-ce que Prohom appartient à cette scène ou plutôt dans la scène électronique/alternative ? Que pensez-vous de la scène rock française aujourd'hui ? Que pensez-vous de la scène électronique française ?
Je n'ai jamais su à quelle scène j'appartenais vraiment... Quand je tournais beaucoup, je faisais des plateaux métal comme des plateaux pure chanson française. Et on appréciait déjà beaucoup ce côté « électro ». Alors j'ai laissé faire pour les playlists et autres qualifications ou classements, sans vraiment trop chercher. « Brille » est très électro, donc même si mon répertoire était très rock à une époque, ce qui fait que je comprends cette présence dans les playlist « rock français », je dirais que j'appartiens plus, avec cet album, aux playlists chanson electro ou dites alternatives en effet.
La scène rock française continue d'exister et se renouvelle. Même si je ne suis pas au courant de tout, je suis ravi du succès de groupes comme Last Train, Grand Blanc ou encore Bagarre. Pas facile de faire sa place quand la musique dite « urbaine » est omniprésente dans le paysage créatif.
Pour ce qui est de la scène électro, j'avoue moins la connaître. En tant que coach scénique, j'ai énormément travaillé avec des formations de chanson électro, mais il y avait toujours un côté pop ou un propos, une vraie écriture à défendre. J'ai beaucoup suivi la scène électro à une époque, mais j'ai lâché l'affaire à force de voir des artistes derrière leurs ordinateurs. Je me suis vraiment lassé de ça. Et aujourd'hui je ne connais pas assez cette scène pour oser en dire quelque chose.
On peut lire que vous avez participé à l'écriture de l'album J'aime pas l'amour d'Olivia Ruiz. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
Olivia et moi nous nous sommes rencontrés au studio ICP. Elle pour la Star Academy, moi pour l'enregistrement de mon premier album, on a juste sympathisé sur quelques jours. Mais quand elle a cherché des gens pour son album et qu'elle a demandé à me rencontrer, elle n'avait pas réalisé que j'étais la personne croisée en studio un an avant. Quand on s'est retrouvé chez Polydor, notre label commun, elle a répondu « Ah mais c'est toi Prohom ? »
Je lui ai fait écouter des maquettes de mon album suivant, et elle a choisi « énervé ». Ensuite, après discussion, je lui ai écrit sur mesure « pas si vieille ». Expérience fluide, évidente et agréable donc. On est resté en contact quelques années encore, on a partagé quelques plateaux et elle m'a invité à chanter avec elle sur quelques dates une reprise de « requiem pour un con », dans une version totalement barrée. je ne l'ai pas revu depuis bien des années, mais c'est une personne intègre que j'ai beaucoup appréciée.
@ Anne Rivière
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