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Toutes les inspirations

5 conseils du président d’Island Records

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Photo Darcus beese from island records

Certaines des plus grandes stars doivent le développement de leurs carrières à Darcus Beese, le président d’Island Records. Parmi les artistes qu’il a signé et fait briller durant ses 22 ans de carrière (il a rejoint officielement le label en 1993), figurent la regrettée Amy Winehouse, les Sugababes, Taio Cruz, Florence + The Machine, Mumford & Sons, Rizzle Kicks, Ben Howard, Robbie Williams et Dizzee Rascal.

Beese a été récompensé par un « OBE » l’année dernière lors des Queen’s Birthday Honours (distinctions remises le jour de l’anniversaire de la reine) pour sa contribution à l’industrie musicale anglaise. Aucun doute, il sait de quoi il parle et faisant preuve de générosité, il a accepté de partager quelques astuces avec les musiciens en herbe lors d'une interview, le 30 avril dernier, dans une école de musique londonienne, The Institute of Contemporary Music Performance. Alors, comment réussir dans la musique en 2015? Voici 5 astuces.

Faites-vous remarquer

« Se faire une place dans l’industrie musicale exige de se construire un réseau. Vous devez savoir où chercher les bons contacts, et être certain que les gens ont une opinion de vous. Si la musique est réellement votre passion et que vous souhaitez en vivre, montrez-le. Par exemple, en écrivant un blog, ou en organisant des soirées entre compositeurs. Si vous souhaitez devenir un découvreur de nouveaux talents, lancez-vous. Certains jeunes que j'ai rencontrés m’envoient les chansons de certains artistes sans contrats qu'ils trouvent prometteurs. Je ne les engage pas, mais ils me démontrent ainsi qu’ils sont doués pour dénicher du nouveau son. »

Soyez patient, construisez votre stratégie et tenez compte des critiques

« Si vous commencez à mettre de la musique en ligne, ne vous arrêtez pas en cours, vous perdrez votre élan, et dans la foulée votre audience. Le jeune public qui cherche de la musique en ligne est très friand d’artistes sans contrats. Il n’existe aucun secret pour réussir, il faut simplement rendre votre musique accessible, attendre le retour du pubic, puis agir en fonction des critiques afin d'affiner votre concept: visuel, musique et idées que vous défendez.Puis un jour, quelqu’un vous dira qu’il veut vous voir en concert. Votre premier concert sera complètement vide. C'est alors que vous vous décidez à tout quitter et à reprendre une vie ordinaire, ou vous décidez de retenter le coup en espérant que quelque chose se passe un jour. Vous écrivez un morceau, vous recevez des critiques, vous jouez un concert, et la personne présente la dernière vient avec trois amis. C’est le début du processus de développement. Je pense toujours qu’il faut au moins deux ou trois ans pour que les choses commencent à devenir concrètes. J’adore quand quelqu’un se relève et continue. Il est facile d’envoyer un email ou de poster un gentil commentaire sur YouTube, mais acheter un ticket de concert et s’y rendre, c' est quelque chose de complètement différent. Les concerts sont vraiment un bon moyen de savoir où vous en êtes. »

Ne réfléchissez pas trop

« Les gens aiment voir un parcours, et les fans et amoureux de musique aiment accompagner les artistes avec lesquels ils ont créé une connexion. Au début, faire de la musique devrait se faire instinctivement. Trop réfléchir pourrait vous paralyser et fausser votre jugement. J’aime les gens qui se concentrent uniquement sur la beauté de la musique parce qu’ils n’ont absolument aucune idée de ce qu’ils font, simplement parce que cela les fait vibrer. C'est primordial. Peu importe le degré de finition de votre musique, rendez-la disponible pour recevoir des critiques.

Vous recevrez des commentaires violents, mais aussi de bonnes critiques, et c’est ce qui aide les gens à avancer et à améliorer ce qu’ils font. Ne commencez pas à vous dire que vous devez être doué dans ce que vous entreprenez. Les punks, par exemple, ne savaient pas jouer d’instrument et finissaient simplement par les détruire. »

N’oubliez pas que les goodies peuvent « rapporter gros »

« Alors qu'il vient juste de signer avec une grande maison de disques, Lethal Bizzle est déjà millionnaire, car, entrepreneur dans l'âme, il a habilement développé des produits dérivés. Je me rappelle également ma première discussion avec Tinchy Stryder. Il venait tout juste de sortir un album, faisait sa première tournée et portait ce tee-shirt. Lui demandant où il l’avait eu, il m’a répondu que c'était sa propre création. Il les fabriquait lui-même, et en expédiait environ une dizaine par jour. Il les vendait 10 £ pièce et gagnait déjà de l’argent grâce à cette activité. Il est donc possible d’être autonome sans un gros label, mais vous devez avoir des idées et sentir le marché. »

Finalement, défendez vos idées et n’attendez pas qu'on vienne vous chercher

« Je recherche des gens qui veulent se battre pour quelque chose et qui sont capables de le faire envers et contre tout. J’aime les gens qui ne me demandent pas d’autorisations. J’aime les gens qui ne m’attendent pas à la fin d’une conférence pour me donner leur CD. J’aime les gens qui me proposent d’aller les découvrir en ligne et de regarder leur vidéo sur YouTube. Rizzle Kicks existait en ligne avant que nous devenions partenaires, même chose pour Jessie J – il suffisait de faire une recherche sur Google pour trouver la moitié de ses albums - Mumford & Sons avait déjà sorti deux EP avec leur label, et Disclosure jouait déjà le morceau Latch avant de signer avec nous. Enfin, Florence avait sorti Kiss With A Fist et Dog Days avec le label de dance indie Moshi Moshi. Pour qu’un groupe existe, les artistes, les individus et le manager doivent travailler ensemble. »

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