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Le sampling : Art ou crime ?

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An artist on stage singing into a microphone

Devenir producteur n’a jamais été facile. Un équipement coûteux n'est désormais plus nécessaire et vous n’avez pas non plus besoin de moyens faramineux pour distribuer votre musique. Plus il y a de producteurs, plus il y a de samples utilisés. De manière générale, ces samples sont la propriété de quelqu’un. Dans certains cas, les artistes sont eux-mêmes propriétaires, mais la plupart du temps il s’agit des labels ou des éditeurs. Bien que la majorité des artistes autorise l’utilisation des samples – et peuvent même voir cela comme un honneur – les entreprises commerciales voient principalement cela comme un manque à gagner. Attendez-vous à quelques problèmes juridiques et financiers si vous n’obtenez pas tous les droits avant d'utiliser un sample. Même Jay-z l'a appris à ses dépens. Vous voulez tout savoir sur l'utilisation des samples ? Voici les faits.

Falk gideonSchacht est journaliste allemand, gourou du hip hop et DJ. Il a produit de la musique pendant 25 ans. Dans une interview récente, il décrit l’art du sampling (ou échantillonnage) comme une « déclaration d’amour musicale». De nombreux artistes sont d'accord avec lui. Jana Vejmelka, qui a travaillé pour un label et pour un éditeur, confirme que « les artistes et les auteurs n’ont souvent aucun problème à céder leurs droits pour un sample – même gratuitement. Si seulement il n’y avait pas d’autres ayant-droits. » De nombreux artistes signent des contrats avec des maisons de disques et des éditeurs, et c’est eux qui possèdent une grande partie des droits.

Copyrights et droits voisins

Il existe deux types de droits pour tout enregistrement : « Pour garder les choses simples, il y a les droits des compositeurs, en rapport avec la mélodie de l'enregistrement, et les droits voisins, qui concernent le master de l'enregistrement », explique Schacht. Un éditeur contrôle généralement les droits d’auteur tandis que le label s’occupe des droits voisins. Selon la dernière décision du plus haut tribunal d’Allemagne, le Bundesgerichtshof, toute utilisation d’un sample dont l’autorisation d’utilisation n’a pas été obtenue est une violation des droits du master, peu importe la longueur du sample. Schacht dit : « Si je ne sample qu’un son, comme une note de piano, je n’ai pas encore violé les droits d’auteur de la séquence mélodique du titre d’origine. Plus la séquence est longue, plus il y a de chances que le sample que j’utilise viole les droits de la mélodie. » Pour résumer : « La législation actuelle n’est pas pertinente en ce qui concerne les droits voisins. Vous devez obtenir l’autorisation pour utiliser le sample. Et pour les droits d’auteur, la violation des droits du compositeur dépend de la durée du sample utilisé. »

Vejmelka confirme que dans le cas des droits voisins du label, même le fait d’utiliser un bout d’une note pourrait constituer une violation de droits. « La taille ne compte pas toujours », explique-t-elle.

« Les producteurs ordinaires » n’ont pas le droit d’utiliser des samples

La décision de justice que mentionne Schacht est assez amusante à lire. Le tribunal a décidé qu’il est interdit d’utiliser des samples de tonalités ou de sons s’il est possible pour un « producteur compétent et équipé de manière ordinaire » de créer un enregistrement équivalent à l’original.

Schacht dit : « Ce qu’implique « équipé de manière ordinaire » en 2015 n’est pas spécifié. De plus, un producteur « compétent » est-il différent d’un producteur de chambre travaillant sur son ordinateur et mettant sa musique en ligne gratuitement ? Malheureusement, la décision de justice ne rentre pas dans les détails. » Le jugement indique apparemment que les producteurs qui ne sont pas compétents ou équipés de manière ordinaire peuvent utiliser des samples, car ils ne peuvent pas recréer le sample eux-mêmes. « Il reste à voir comment le tribunal allemand jugerait quelqu’un utilisant cet argument », continue Schacht. Donc, si vous vous retrouvez devant un juge pour un cas similaire, faites semblant d’être incompétent !

Samplez comme un champion du monde

Eskei83 est DJ originaire de Dresde et champion du monde en titre du Red Bull Thre3style. Eskei révèle qu’il n’a « jamais obtenu l’autorisation d’utiliser des samples » pour les morceaux qu’il a produit.

L’échantillonnage (sampling) a depuis longtemps dépassé les limites du hip hop. Eskey indique : « Je pense que le sampling est devenu une étape vitale pour la musique électronique. Par exemple, le tube Finder de Ninetoe se base énormément sur un sample reconnaissable. Les tubes de Paul Kalkbrenner s’appuient également sur les samples, tout comme les tubes du genre trap tels que Harlem Shake par Baauer, Bumaye par Major Lazer ou Wild For The Night d’A$ap Rocky, pour lesquels l’utilisation des samples n’a pas été autorisée, si je ne fais pas d’erreur. »

Un acte criminel?

Au lieu de s'adapter aux pratiques actuelles et de se diriger vers un discours plus tolérant autour du sampling, la législation va plutôt dans le sens de la criminalisation. L'allongement de la valeur juridique des droits voisins de 50 à 70 ans en 2011 a certainement joué un rôle ; de nombreux avocats ont pu se frotter les mains suite à cette décision. Les droits d’auteur tombent dans le domaine public entre 50 et 70 ans après la mort du compositeur dans la plupart des pays (70 ans en Suisse et en Allemagne par exemple). « La musique peut être utilisée sans problème une fois que les droits ne sont plus associés à une œuvre musicale », explique Vejmelka.

« Si vous avez des doutes, consultez un avocat », recommande Schacht. « Je n’ai jamais attaqué une personne ayant utilisé certains de mes samples. Mais c’est différent d’un individu à un autre et c'est aussi lié aux contrats qui ont été signés. Chuck D n’avait probablement aucun problème avec Rakim quand il a utilisé une de ses lignes pour Guess Who’s Back. Son éditeur par contre, gérant ses droits, était lui intéressé par l’argent. Après tout, il s’agit d’une entreprise commerciale, elle n’est pas concernée par le côté culturel. » Eskei souligne qu’il existe de nombreuses musiques gratuites libres de droits sur internet, ainsi que d’autres modèles de gestion des droits alternatifs, sans oublier whosampled.com, si vous souhaitez en savoir plus sur les samples qui sont déjà utilisés.

À ce propos, le sample préféré de Schacht en ce moment est le piano du morceau Brooklyn Zoo d’ODB. « Les accords ont été rendu plus aigus de nombreuses fois. En suivant la définition classique, la sonorité est « mauvaise », ce qui veut dire que parfois ce qui est « mauvais » peut en réalité être « bon ». Tout comme l’échantillonnage lui-même.

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